Le Manoir des Passions [terminé]

Les paroles d'Elesie réconfortèrent quelque peu Demetrius qui sur le coup, avait été vraiment paniqué. Si Elesie ne se souvenait pas du rêve, c'était sans nul doute un tour du vampire...Il veut jouer avec les nerfs de l'incube pour qu'il abandonne la déesse, c'était ce que Demetrius se disait...Mais il n'était pas au bout de ces peines car Demetrius n'abandonnerait pour ainsi dire jamais, il était prêt comme Elesie à tout pour la garder auprès de lui. Demetrius colla Elesie à lui, l'embrassant de toutes parts.

Je trouverais moi aussi toujours une solution pour te garder auprès de moi...Ce vampire veut sans doute jouer avec moi...Il a choisi la mauvaise personne...

L'incube embrassa les lèvres d'Elesie délicatement.

Hadès m'est déjà venu en aide au Sabbat, je suis certain qu'il pourra nous éclairer sur la situation...Quand j'aurais mon statut d'apôtre, je pourrais l'invoquer sans problèmes et même avoir accès aux Enfers. J'irais le voir...

Demetrius caressait doucement la tête d'Elesie. Il entendit soudain un grattement frénétique sur un des volets de bois de la fenêtre. Prudemment, il se leva et alla ouvrir...Le crépuscule...Cela voulait dire qu'Elesie et lui, en plus d'avoir dormi une partie de la nuit dernière s'étaient assoupis toute la journée...Et dire qu'il lui semblait que ça faisait seulement quelques heures qu'ils dormaient. Il tourna la tête pour voir une chauve-souris un message entre les serres. Un sourire se dessina sur son visage, enfin des nouvelles. Il détacha le message et lut.

Bonsoir Demetrius,

Nul besoin de t'inquiéter pour Nadesia et Carmilla, elles sont arrivées saines et sauves à Elianthe...Cependant, elles sont arrivées métamorphosées en sirènes. Alors qu'elles voguaient pour rejoindre l'île, Poséïdon leur a tendu un piège et les a prises en otage dans des grottes sous-marines, elles ont pu s'échapper grâce à l'aide d'Amphitrite qui leur a fait parvenir un philtre de mutation...Je suis au courant pour ton divin idylle...Tu ferais bien de régler tes problèmes avec les olympiens avant qu'ils ne s'en prennent plus violemment à ton entourage...Et félicitations pour ta "promotion".
Bien à toi.

Siérine.

Bien que le message ne contiennent pas que de bonnes nouvelles, Demetrius était heureux que Nadesia et Carmilla aillent bien...Décidémment, maintenant que les déchus avaient cessé leurs persécutions, les olympiens allaient prendre la relève...Ca ne s'arrêterait donc jamais ?! Demetrius retourna s'asseoir nonchalament sur le lit et posa le parchemin sur la table de chevet.

J'ai une raison de plus pour aller rendre visite à Hadès au plus vite...Poséïdon a voulu prendre en otage Nadesia et Carmilla alors qu'elles faisaient route vers l'Archipel, c'est Amphitrite qui les a aidé à s'enfuir...Tout cela va tourner à l'Iliade si je ne fais rien...

Demetrius se releva, alla près du bureau de chêne massif et commença à écrire sur un parchemin.

Bonsoir Siérine,
Je fus très heureux d'entendre que Nadesia et Carmilla allaient bien. En revanche, il est vrai que mon lien nouveau avec l'Olympe entraîne beaucoup d'évènements innatendus et parfois non souhaités. Je vais m'en occuper dès maintenant, tu as bien fait de me prévenir. Et je te remercie aussi pour les félicitations et pour ne pas m'avoir (encore) fait un sermon. Je te recontacte une fois que j'ai du nouveau, transmets mes excuses et mes plus grandes affections à Nadesia et Carmilla, prends en ta part également.
Tendrement.

Demetrius.

L'incube roula son parchemin et l'accrocha à la patte du petit mammifère qui attendait sagement, pendu la tête en bas au plafond. Demetrius le renvoya auprès de Siérine. Il se dirigea vers l'armoire de la chambre et enfila une nouvelle chemise immaculée à jabots puis une veste bleue ornementée en brocard. Il opta pour un pantalon en velours noir et de longues bottes de mousquetaires. Puis sa cape bleue nuit fétiche vint complèter l'ensemble. Il posa ses yeux de glace sur Elesie, se rendant compte qu'il avait presque oublié sa présence durant un instant. Il alla s'asseoir sur le lit à son côté et lui caressa doucement le visage.

Je pense que je ne peux plus vraiment me permettre de traîner à présent...Il va me falloir allé me faire couronner...

Demetrius répugnait vraiment à quitter de nouveau Elesie, cela lui inspirait une sainte terreur car à chaque fois qu'il était parti, elle avait frôlé la mort et maintenant qu'il savait ce vampire à ses trousses, cela l'encourageait encore moins à la laisser seule.

Elesie sentait qu'il devait s'en aller mais elle voulait le suivre, cette cérémonie ne lui serait surement pas ouverte mais elle pourrait attendre dans les parages... Non inutile d'y penser, elle devrais à nouveau attendre le retour de son amant, elle n'avait rien à faire... elle irait surement se promener dans les jardins interdits attendant qu'il deigne se montrer.. encore... Elesie bessa le regard au sol, cela devenait lassant que de ressentir autant de douleurs des le départ de Demetrius, il allait falloir qu'elle s'habitue... malheureusement.

Bien mon ange, vas y... J'espère qu'ils ne t'ont pas réservé un mauvaise surprise...

Elle parcourue de ses lèvres le visage de son amant, terminant sur un bref baiser sur les douces lèvres de Demetrius, elle ferma les yeux pour ne pas le voir partir et posa sa main sur la joue de celui ci...

Reviens en entier mon amour... je ne voudrai pas venir pleurer sur ton corps...

Elesie esquissa un sourire, toujours dans la pénombre de ses paupières, elle ne montrait pas sa tristesse, pour une fois elle ne voulait pas l'embeter avec ca, elle devra changer... espèront qu'ils en ai le temps.

Demetrius embrassa Elesie.

Reste à Blackwood, reste dans le manoir, personne ne viendra t'importuner ici...Et je t'en prie, ne refais pas une troisième fois la même erreur, je m'en voudrais éternellement si j'arrivais trop tard...Je reviendrais vite, tu as ma parole...

L'incube embrassa tendrement Elesie et se volatilisa rapidement. Il savait que plus il resterait, plus les au revoir seraient douloureux. Il avait envie d'en découdre une bonne fois pour toutes, comme l'avait dit Elesie, il espérait néanmoins qu'aucun mauvaise surprise ne l'attende en bas.

(s'en va au Lac de Feu)

Elesie cherchait en vain Demetrius, mais ne savait pas vraiment par ou chercher. Elle retourna à son domaine espérant le retrouver. Elle passa par de nombreuses pièces et finit par retrouver la chambre dans laquelle il l'avait transportée. Elle s'asseya sur le lit, prenant les draps entre ses doigts, son torse descendait peu à peu vers le lit, fermant les yeux, respirant l'odeur de Demetrius qui était glissée un peu partout. Elle se releva brutalemment, se posta face à la fenêtre restée ouverte depuis leur départ, elle enjamba le mur et se posa dans le coin de cette ouverture. L'air était frais et Elesie n'avait pas grand chose pour se réchauffer, ele profitait de ce silence, de son absence pour se rappeler la rencontre avec Nadesia. Son état de sirène lui allait si bien, on aurait cru qu'elle était dans son élément, pourtant une chose clochait. Pourquoi les olypiens commencaient à s'en prendre à son entourage et celui de Demetrius. Ils devaient être vraiment stupides pour croire à un probleme avec notre déesse... elle était coincée dans cette ville maudite et tous le monde sait que plus jamais on ne pourra en ressortir... A moins qu'Elesie n'ai une sortie de secour de cette ville maudite.... Et puis même si s'était le cas, jamais elle ne partirai, plus maintenant.
Elle soupira, le silence caressait les collines, la vue ne s'étendait pas au loin, pour cause, ce noir profond envahissait les montagnes, la nuit criait garde, les bougies ne cessaient d'illuminer la pièce. bientôt elles ne seraient que la seule source de lumière pour une vaste étendu....

L'amour guidant chaque battement d'aile de l'incube, il se retrouva à une centaine de mètres de son manoir. Dans l'obscurité, il aperçut une lumière légère filtrer par une fenêtre. Sur cette fenêtre était assise la belle Elesie, sa princesse...Ce spectacle était le plus beau qui lui avait été donné de voir depuis longtemps. Elesie ne paraissait être qu'un mirage, entourée de brumes et de légères fumées blanches. Demetrius aurait pu la contempler des heures ainsi mais le désir de sentir sa peau contre la sienne était plus fort que tout. Sans faire le moindre bruit, il alla se poser en bas du manoir, en prenant garde que la déesse ne le voit pas, puis il déploya doucement ses ailes et monta progressivement jusqu'à la fenêtre. Une fois qu'il se trouva nez à nez avec Elesie, qui apparemment était confondue de surprise, il lui murmura.

Bonsoir mon sombre amour...

Les cristaux de ses yeux dévorèrent Elesie, ses ailes effleurèrent les épaules de la jeune femme, tandis qu'il posait la main sur sa joue, rapprochant ses lèvres des siennes.

Elesie esquissa un sourire, perdue entre larme de joie et chagrin. Elle posa à son tour sa main sur la joue de Demetrius, lui arracha un bref baiser, puis un autre, encore un autre... Ses larmes finirent par ruisseler sur son visage, son désir et son plaisir de le revoir enfin lui aurait fait pousser des ailes. Elle continuait de l'embrasser successivement, de simples baisers arrachés aux douces lèvres de Demetrius, il était toujours là après les peines et les remords de la déesse. Elle enlaca doucement celui ci, le regard à moitié fermé plongé encore et toujours dans ceux de son amant. Elle se mordait les lèvres, souriait, se mordait les lèvres... elle ne cessait d'enchainer ces quelques signes. Elle ne savait même plus décrire son amour tellement il était sans limites, puissant.... rebelle. Elle s'agrippa à son cou, se releva doucement, se mettant accroupie sur les genoux, toujours au bord de cette fenêtre. Elle embrassait langoureusement le visage tant aimé et glissait ses mains dans les douces de Demetrius. Elle serait lentement, sans douleur. Lui embrassait le cou et regarda à nouveaux ces yeux perdus de vu... Elle s'arrêta de l'embrasser ne souhaitant pas l'étouffer. Elle ferma les yeux, fit rentrer un fluide de l'elixir que dégageait Demetrius dans son âme, regagnant le bord de la fenêtre.

Bonsoir bel amant...

Demetrius avait savouré chacun des baisers d'Elesie...La réaction de la déesse en le voyant l'avait vraiment touché. Il la prit délicatement dans ses bras et vola doucement à l'intérieur de la chambre. Il la déposa sur le lit, se tenant au-dessus d'elle. Il essuyait une à une les larmes qui tombaient encore sur les joues d'Elesie, il lui souriait amoureusement.

Ne pleurs plus ma douce...Je suis là...

Il s'allongea aux côtés de la déesse et la prit contre lui, l'enserrant comme jamais. Malgré lui, une larme noire s'échappa de son oeil droit à lui aussi. Il était tellement heureux de revoir enfin son trésor...Il embrassa son front, ses paupières et ses lèvres, semblant ne pas pouvoir s'arrêter.

Mon Elesie...Mon tendre amour...

Demetrius....

Elesie le regardait, peinée de tous les derniers événements, bien que certains furent agréables. Elle voulait lui parler, lui dire le dilemme auquel elle était confrontée, lui faire part de ses erreurs, de ses regrets, des mauvais choix qu'elle avait décidé. Elle se sentait coupable de beaucoup de choses, savoir que ce doux visage face à elle serait le dernier qu'elle verra, les derniers souffles qu'elle pouvait sentir sur son visage, les derniers mots, elle ne croisait plus son regard. Pourquoi ne l'avait elle pas écouté lorsqu'il lui avait dit de rester ici? Elle venait de tout gêcher mais ne savait de trop comment le lui annoncer... Elle ôta sa main de celle de Demetrius, le regard angoissé, elle s'apprêtait à parler, mais aucuns sons ne sortirent de sa bouche entre ouverte, elle serrait les dents pour ne rien faire à nouveau de regrettable.

Demetrius voyait bien que quelque chose n'allait pas chez Elesie. Il la serra doucement contre lui et lui dit.

Qu'est-ce qui ne va pas ma princesse...

Il l'embrassa sur les lèvres.

Dis moi...

Demetrius posa sa tête dans le creux du cou d'Elesie et ferma les yeux, embrassant sa peau par moment, aucune nouvelle aussi mauvaise soit-elle n'aurait pu gâcher ses retrouvailles avec la déesse...

Elesie toucha du bout des doigts les lèvres de Demetrius, toucha le percing, descendit sur son menton, puis sur son torse, la main à plat, ne regardant que celle ci, ne voulant pas voir la réaction de son amant.

Tu sais que je t'aime, et,et tu sais aussi que jamais je ne te voudrai du mal. Demetrius pardon.

Elesie commencait à trembler, trembler de douleur, la peur de ne lui faire du mal, de se retrouver contre sa volonté, encore une fois... Elle lui vola un baiser et se releva en s'essuyant les lèvres, les bras croisés sur saon ventre, tournant lègerement en rond dans la pièce, sa main tremblante ne savant que faire, relevant parfois ses cheveux en arrière, le regard tourné vers la fenêtre, carressant parfois le sol, effleurant les murs, elle finit par s'appuyer face au lit, face à Demetrius le dos au mur, son visage en parfaite harmonie avec le sol, un larme tombante, un sourire traitre, elle ferma les yeux, secoua légèrement la tête, ouvrit la bouche pour parler encore, mais rien ne sortait, elle sera du poing, tellement fort que du sang se mit à couler, elle tomba à terre, accroupis comme une enfant au coin, ne regardant toujours pas Demetrius, sa main englobant son autre main en sang, les cheveux masquant tout son visage.

J'ai, disons que j'ai changée....
Pour ta cérémonie, tu sais bien, il faut avoir un rapport avec les enfers, enfin y appartenir plus ou moins... je...je n'étais pas très lucide dans mes gestes, j'étais aveuglé par le besoin d'être présente.
J'ai... j'ai transformé, enfin non, je suis un être des enfers désormais, pas totalement, enfin, mince....

Elle sanglota de plus belle, elle était comme en transe, elle ne contrôlait plus ses émotions, elle ne pouvait plus imaginer ce qu'il lui avait été délivré par Hadès.

Pour finir mon entrée en enfer, je... mon dieu, ce que je vais dire est affreux.... il faut croire que je le suis pour en être arrivée là... pardonne moi Demetrius... pardon, pardon mon ange.

Elesie se recroquevilla de plus belle sur elle même, serant ses genoux contre elle, elle était en sang, sa main ne cessait de couler.

Je dois, elle parla tout doucement, on m'a demandé de te tuer.

Demetrius n'en revenait pas de ces paroles...Elesie...Le tuer ? Peut-être qu'en fin de compte, Hadès n'était pas si recommandable que cela...Comment Elesie avait pu se laisser embarquer dans cet odieux système...Il descendit du lit et alla s'accroupir devant Elesie, il prit ses mains et les embrassa tour à tour, faisant cicatriser sa blessure. Il la regarda dans les yeux et lui dit.

Ma chérie...Tu ne me tueras pas...Tu n'as pas à entrer en Enfer, à quoi bon...

Il prit le visage d'Elesie dans ses mains.

Elesie, regarde moi...Je t'ai déjà dit qu'aucune force sur Terre ni au Ciel ne nous sépareraient jamais, cela tient toujours...Et si un jour je dois mourir, que ce soit de ta main sera le plus grand des honneurs, tu m'as déjà tué quand tu m'as fait ressentir l'Amour...A moi, un marquis-incube...Et c'est le même amour qui me ressuscite chaque jour maintenant...

Elesie tapa du poing su l'épaule de Démétrius, pleurant, tapant plus en plus faible à mesure ou elle parlait.

Jamais! jamais! jamais, .... je ne veux jamais te toucher, jamais te tuer, jamais!! tu m'entends Demetrius, jamais! jamais je ne ferai se sacrifice!

Elesie s'écroula sur Demetrius, pleurant, éparpillée en mille sanglots, répétant san cesse "jamais", elle ne se retenait plus, elle faisait parler son coeur, elle se savait pas pourquoi elle venait de lui dire ca mais elle l'avait fait, elle n'étaist pas digne d'un homme aussi bien que lui, elle ne savait plus quoi penser, plus quoi faire.

Je suis navrée de n'être que ca!

Demetrius serra Elesie contre lui...

Elesie...Calme toi...Calme toi...

Demetrius parlait d'une voix douce, il prit Elesie dans ses bras et alla la recoucher, en la tenant contre lui. Il embrassa son front et appuya sa tête contre son torse.

Pleurer aide à se sentir mieux...Calme toi ma douce...

Il caressait doucement sa tête.

Je ne pensais qu'une personne si bonne existe.

Elesie enlaca Demetrius, blottit contre lui, de tout son long, elle l'aimait tant, il savait faire abstraction de tout et sélectionner le seul fruit du bonheur. Elle l'embrassa doucement, le regarda profondément et ne pu s'empêcher de dire ce qu'elle ne cessait de penser.

Et dire que cet homme là m'aime... Tu es merveilleux.

Elle pris une de ses méches et la tressa avec ceux de Demetrius, elle baissa les yeux plus délicatement.

J'ai rencontré Nadesia.

Demetrius sourit à Elesie.

Vraiment ?? En sirène donc...Et comment cela s'est-il passé...Je veux dire, comment avez-vous fait pour vous rencontrer et vous reconnaître ?

Demetrius imaginait mal l'une ou l'autre faire une crise de jalousie par rapport à l'une ou à l'autre...Il regardait Elesie tresser leurs cheveux ensemble, un doux sourire au visage. Il n'avait envie de penser qu'à la déesse, plus rien d'autre ne comptait...

Disons que j'ai ressenti quelque chose de commun entre nous, et je ne pouvais voir en elle que cette femme dont tu me parlais. Je pense qu'elle ma reconnu de la même manière. Elle est merveilleuse, je me sens comme gênée de l'avoir vue, je veux dire, nos sangs, ses lèvres, ton coeur.... ce fut une véritable rencontre des plus plaisantes, je ne saurai mieux t'en parler mon ange.

Elesie regardait au ciel, pensive de cette soirée, cette soirée ou les mauvaises et bonnes nouvelles dansaient main dans la main. Elesie avait fait partir Nadesia à cause de cet étrange homme qui devenait de plus en plus dangeureux. Elesie ne voulait qu'il n'arrive malheur à la perle dorée qu'était Nadesia aux yeux de Demetrius. Elle soupira, un sourire à l'esquisse de son visage, elle se rapprocha de Demetrius, de telle sorte que l'on ne pouvait pas se coller plus. Elle lui donna un baiser sur la joue, par lequel elle fit passer des images de Nadesia, pour lui donner quelques nouvelles, pour lui montrer ce qu'elle devenait, pour le rassuruer qui sait.

Demetrius murmura un sensuel "Merci" à Elesie avant de l'embrasser doucement sur les lèvres. Ainsi donc, les deux femmes qu'il aimait le plus au monde ne se détestaient pas. Il avait vu Nadesia, souriant à Elesie qui lui soutenait la tête. Quelle superbe scène que celle-ci...Il s'allongea à moitié sur la déesse, posant sa tête sur sa poitrine, son bras entourant sa taille. Il faisait doucement glisser ses lèvres sur la peau d'Elesie ainsi que le bout de ses ongles, comme il aimait le faire. Cela lui semblait une éternité depuis qu'il n'avait pas effleurer ces formes enchanteresses...

Elesie passa une de ses jambes autour de lui, elle aimait tellement sentir ses chairs, trop de temps les avaient séparés, Elesie sentait toujours ce désir en présence de Demetrius, et dire que leurs chemins ne s'étaient croisés que par hasard. Les deux amants avancaient main dans la main seulement ils se prenaient à dos beaucoup de personne, surtout celles qu'il vaut mieu ne jamais croiser en étant du mauvais côté. Elle se sentait enivrée de cet amour, elle pouvait oublier jusqu'aux plus grands des carnages avec lui, seulement elle redoutait à chaque moment la fin. Malgré tout ce qu'il disait elle ne s'empêchait de penser à la fin, lorsqu'ils se quittent pour partir ailleurs, un ailleurs ou Demetrius était en danger,... Elesie l'embrassa doucement et repensa à la belle Nadesia.

Je suis navrée d'avoir mis les Olympiens sur votre chemin, surtout celui de Nadesia.

Demetrius releva la tête vers Elesie.

Ne t'inquiète de rien, Nadesia et Carmilla se plaisent en sirènes et ne le resteront que peu de temps...Et à présent que je me suis vu confier les travaux, les olympiens n'embêteront plus mes proches...

L'incube sourit tendrement à Elesie, en se tenant au-dessus d'elle, ses cheveux effleurant les joues de la jeune femme.

Ne pense plus aux tracas ma chérie...Oublions tout cela maintenant que nous sommes de nouveau réunis...Profitons de l'instant présent...

Demetrius embrassa alors langoureusement le cou de sa bien-aimée. Il la fit s'asseoir et se posta derrière elle. Il dénuda sa nuque et une de ses épaules et commença à les embrasser doucement, tirant légèrement sur la robe fine d'Elesie.

Je ne pense plus que ces travaux soient une bonne idée mon amour.

Elesie passa la main sur l'arrière de la tête de Demetrius et tourna doucement pour lui voler un doux baiser. Ce contact si délicat était à chaque fois différent, il ne faut qu'un jour pour aimer une personne, mais Elesie l'aimait chaque jour différemment, mais toujours plus intensément. Elle se retourna complètement, face à lui, elle lui ôta son haut et passa sa main le long des courbures que donnaient ses muscles. Elesie lui souria doucement, se colla contre lui, elle toucha son coeur, puis le sien, un rayon apparut au dessus des amants, les lumières émises par les bougies s'éteignirent, seul ce rayon opaque bleuté comme le regard des deux amants illuminait la pièce, illuminait les montagnes.

Demetrius sourit tendrement à Elesie. La lumière bleutée illuminait son regard davantage, rendant son éclat irrésistible comme jamais. Il rapprocha son visage de celui de la jeune femme.

Oublie tout ce qui peut t'occuper l'esprit ma nymphe...Désormais plus rien n'existe...Plus rien...A part toi et moi...

Il posa simplement ses lèvres sur celles d'Elesie et lui retira délicatement le haut de sa robe, entourant son dos nu de ses bras. Il l'allongea doucement et embrassa l'emplacement du coeur de la déesse, lui envoyant de légères étincelles amoureuses dans les veines. Il embrassa ensuite sa poitrine puis son nombril et son ventre. Il resta la tête posée sur celui-ci, savourant chacun des souffles de la déesse. Ses mains étaient à moitié posées sur les seins d'Elesie. Il écoutait simplement la douce mélodie du souffle, de la respiration de celle qu'il aimait.

Elesie caressait la tête de Demetrius, sentir ces doux cheveux soyeux sur les mains la rendait encore plus proche de lui, mais lorsqu'ils se déposèrent sur son sein, elle frissona, faisant s'arrêter un bref instant sa respiration. Elle était encore une fois emportée par les sentiments, elle ne comprenait pas comment il pouvait exceller dans son propre jeu, était il son idéal au masculin? Elesie gonfla sa poitrine et respira une dernière fois avec douceur avant de ne s'ouvrir délicatement les chairs, son sang, attendant d'être offert en grande offrande au dieu de son coeur. Elesie n'était désormais que le reflet du regard de Demetrius, la seule vraie beauté ici ne se voyait que par ses yeux, et cet enjeux lui plaisait énormément.

Je t'aime

Demetrius remonta doucement la tête vers Elesie et lécha la plaie qu'elle avait ouverte. Ce sang...Comment pourrait-il en oublier le goût...De son ongle, il s'entailla le torse et avec le sang qui en découlait, il traça un coeur sur la poitrine de la déesse en lui souriant. Il l'embrassa, son sang se déversant toujours par petites gouttes sur le buste d'Elesie. Ces lèvres de soie qu'il aimait tant sentir et mordre légèrement...Un toucher exquis qui aurait pu durer des heures sans prendre fin.

Je t'aime...

Elesie sentait ses caresses qu'il s'employait à lui offrir, elle aimait beaucoup lorsqu'il jouait de ses lèvres et qu'il les lui mordillaient doucement. Elesie passait doucement sa main dans ses cheveux, elle ne se lasserait jamais de sentir la souplesse de ceux ci se glisser entre ses doigts, frais et délicat, s'opposant à la chaleur de leurs corps. Elle ne bougeait que très peu ses lèvres, emportée par Demetrius, plus que jamais envoutée par cet homme.

Messire, permettez...

Elle le retourna sur le lit et s'allogea sur lui, caressa son torse, glissa ses mains dans celles de son amant, les relevant au dessus de sa tête, contre le lit, elle lui embrassait doucement le front.

Demetrius se laissait doucement faire, regardant Elesie en souriant. Il embrassa son entre-sein et reposa la tête sur la couverture. Il regardait tendrement sa déesse, qui de son côté avait libéré ses poignets. Il posa ses mains sur sa taille puis les tendit devant lui pour les poser sur son ventre. Il remontait doucement vers ses seins. Il l'enlaça et la fit se coucher complètement sur lui, caressant ses doux cheveux. Il massait son dos délicatement, pinçant parfois sa chair doucement. Ses mains descendirent jusqu'aux fesses de la jeune femme qu'il griffa sans faire mal. Ces chairs étaient tellement soyeuses, chacun des sens de Demetrius étaient en émoi au contact d'Elesie.

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