Réveil douloureux [terminé]

"AAR...!" Avec un cri étranglé, l'Ogre bondit, s'écartant du corps nu et inconscient de Rose. La folie, la faim, l'amour et la honte se disputaient son esprit tourmenté. Il s'effondra derrière un arbre, ses flancs convulsés par de lourds et muets sanglots, et se recroquevilla, voulant à tout prix se dissimuler à la vue de cet ange qu'il aimait et désirait tant. Mais une telle chose était impossible... Seuls les rêves autorisaient pareille union, en ressuscitant le passé. Il savait ce qu'il avait fait, le voyait aussi clairement qu'une fresque; le rêve et la réalité: et la réalité n'était guère agréable.

Athori, plongé dans son rêve, avait arraché les vêtements de Rose et s'était couché près d'elle, l'enlaçant, en une parodie odieuse de l'union d'un homme et d'une femme; un monstre anthropophage et une ange de miséricorde.
L'Ogre restait prostré, attendant que Rose s'éveille et lui porte enfin le coup de grâce pour le punir de cette offense.

Rose ouvrit les yeux, son doux rêve était terminé. Elle remarqua sa nudité avec frayeur et étonnement. Ses pensées étaient confuses à cause des nombreux sentiments qui inondé sa tête: la honte, la peur, le désir, l'amour, la tristesse. L'ange entendit des pleures qui venaient de derrière un arbre. Sa robe était déchiré et le plus bizarre était surement que d'autres habits et des armes à côté de sa robe avait était soigneusement posé. Elle mit les habits et les chaussures, ces nouveaux vêtements étaient fait en cuire ce qui donné à Rose plus d'amplitude dans les mouvements. Elle se dirigea vers l'arbre et vit Athori, effondré près d'un arbre. Elle s'approcha, le pris dans ses bras, tendrement et elle lui déposa un baiser sur ses lèvres d'une froideur irréelle. Elle comprit soudain la situation: l'union entre Aari dans son rêve avait eu lieu également dans la réalité entre elle et Athori, comprenant cela elle désirait toujours Athori, son amant. Elle se fichait de cette différance: un ange et un ogre qui s'aimaient était contraire aux lois. Elle entendit soudain un bruit derrière elle et des choses surgirent de l'ombre....

Les bras d'Athori se serrèrent autour de la frêle Ange, tandis que les froides lèvres chuchotaient à son oreille: "Pardonne-moi... Pardonne-moi... Je t'aime." Les choses sorties de l'ombre choisirent ce moment pour se manifester, incongrûment. Trois créatures, au teint vert, aux traits elfiques, d'une beauté indéfinissable. Vêtues de feuilles qui cachaient à peine leurs attributs, hautes de six pieds et de sexe indistinct, le mépris s'étalait sur leurs visages. Elles tenaient en leurs mains dotées de six longs doigts de longues lances à fer d'argent.
"Regarde-moi ça, Ysvill! Regarde ce qui nous vient de la ville!" dit l'un des êtres, goguenard. Sa voix était aigue et son timbre désagréable.
"J'ai bien vu, Dagill. Une bête grotesque se repaît d'une proie humaine trop consentante à mon goût." Le faciès de celui-ci était tordu de haine. Sa lance se pointa sur le couple étrange, tenue d'une main ferme. Les autres l'imitèrent.
Le troisième sylphe restait muet et presque et presque impassible. Soudain, il poussa la pointe de son arme jusqu'à la pomme d'Adam d'Athori. "Ne bouge pas, toi." Sa voix était un peu plus grave, et beaucoup plus froide.

Rose regarda avec méfiance les trois créatures vertes, pointer leur lance sur elle et Athori. Elle ressentait de la froideur envers ces êtres qui les regardaient avec mépris. L’ange jeta un rapide regard à Athori et se leva doucement tous en fixant les créatures elfiques puis leur dit d’une voix qui se voulait sympathique :
Cet homme que vous nommez bête grotesque est avec moi, son nom est Athori, moi je m’appelle Rose et pour vous dire je ne suis pas une proie humaine.Au fond d’elle, Rose avait envie que ces êtres partent, à vrai dire elle n’aimait pas vraiment les créatures étrangères. La femme gardait tous de même une main sur une de ses armes en cas d’attaque . L’ange jetait de rapide coup d’œil à la lance qui était braqué sur la pomme d’Adam d’Athori et aux armes qui étaient pointé sur eux.

"Bah, humains et monstres, du pareil au même, mais gardez-vous de rester ici, quelles que soient vos..." Dagill fut interrompue par le brusque mouvement de sa congénère qui tenait Athori en respect. Celle-ci enfonça brutalement le fer enchanté de son arme dans la gorge de l'Ogre. Montrant une force inattendue, elle dressa son arme dans les airs, emportant en même temps le corps inerte. Athori s'éveilla soudain de sa catatonie, et brisa la lance d'une manchette. De retour au sol, il saisit la sylphe à la gorge et la projeta contre un arbre. L'instant d'après, deux lances le transpercèrent à maintes reprises, et il s'écroula, terrassé par l'enchantement.

Rose regarda avec effroi les êtres transpercer Athori de leur lance, apparemment leur lance avait un enchantement puissant même pour un ogre de la force d'Athori. Elle ne mit pas longtemps à réagir. Dans une colère noir, elle se transforma en panthère noir et d'un puissant bond se jeta sur une des créatures. Elle mordit de toutes ses forces, et ses crocs puissants, cachés sous ses bajoues faussement sécurisantes, s'enfoncèrent dans le corps du monstre pour en arracher un morceau de chair sanguinolente. La créature hurla de douleur et la panthère happa le morceau de viande avec férocité. Pris par surprise la bête noir fut projeté contre une pierre par celui qui semblé être Dagill. A moitié assommé, Rose évita tous de même un coup de lance fatal de la part de son agresseur.
Le dénommé Dagill regarda l'ange avec haine et dit d'une voix aigue, très désagréable:
Tu vas payer ton offense, créature de l'enfer.Quand celui-ci parla Rose avait envie qu'il ferme son clapé une bonne fois pour toute, d’un puissant coup de patte, elle arracha une partie de visage à Dagill qui furieux se jeta sur la créature d'un noir d'ébène et transperça la patte de l'ange. Rose planta ses griffes de sa patte encore valide dans la jambe de l'être qui hurla d'une voix extrêmement aigue. Rose ne pouvant plus entendre ce chant de douleur, arracha les cordes vocales de Dagill avec ses crocs. Rose tenait encore sur trois pattes, elle regarda ce massacre, la femme qui avait agressé Athori avait une partie de sa cervelle qui dégouliné de sa tête. L'ange abandonna sa forme animal pour revenir à sa forme "d'humaine", sa main droite saigné abondement et elle ressentait déjà les effets de l'enchantement qui la paralysait petit à petit. Encore consciente, Rose courus vers Athori qui baignait dans son sang avec au torse de nombreuses plaies. Elle n'avait pas assez de force pour le soigner et au moment ou elle voulut toucher les blessures de son amant, quelque chose l'attrapa à la jambe, la plaqua au sol et mordit l'ange au cou avec désir. L’ange était paralysait à cause de l'enchantement, elle sentait que l'être inconnu aspiré son sang et son cœur battait de plus en plus lentement. Une fois le travail terminé le vampire murmura à l'oreille de Rose encore consciente un merci. Il laissa sa proie à moitié morte au milieu d'une mare de sang et avec pour signature une morsure sur le coup de Rose. L'ange épuisait murmura: Athori....je te pardonne mais pardonne moi aussi pour...Puis elle sombra dans un sommeil douloureux.

A peine conscient, Athori se traîna tout d'abord vers les cadavres et dévora leur chair encore chaude et leurs frêles os. Puis, de retour à son état normal, il s'inquiéta de Rose. Il la vit à demi morte, gisant sur le sol, cependant qu'un vampire enveloppé dans de blancs voiles se dérobai avec agilité vers les tréfonds des bois. Saisissant sans mal ce qui s'était passé, l'Ogre se saisit d'une lourde branche et la projeta entre les troncs, lui conférant par sa force une vélocité improbable. Le projectile improvisé frappa le fuyard aux jambes, les brisant toutes deux malgré la distance. Parfait, se dit-il. Il n'ira pas loin.
Enfin, il se pencha sur sa compagne, ne l'ayant délaissé quelques instants que pour assurer leur arrières. Se disant qu'il ne pouvait pas faire grand-chose sur place, il la prit délicatement sur son épaule et se mit en chemin, vers la ville et une personne apte à la guérir, sorcier ou médecin. Faisant un crochet par la dernière localisation connue du vampire blessé, il découvrit que la créature avait filé. Ces bâtards sont plus solides qu'ils ne le paraissent, pensa-t-il avant de reprendre sa route.

suite l'Asylum