au sommet [terminé]

Jiki était montée sans se retourner au sommet de la colline. elle surplombait une bonne partie de la ville d'ici. ces petit êtres, mortels ou non, insignifiants, qui gambadaient librement. libres. libres de vivre une vie, de tuer, de rire, de pleurer, de se reproduire et de tout recommencer. ces sales choses.
Jiki ne savait plus ou elle en était. elle avait rencontrée tellement de gens...et les paroles de Youri l'avaient frappée de plein fouet. la destruction de la race humaine, l'éveil de ses soeurs...à quoi tout cela rimait, finalement?
la cruauté, une façon d'exister. l'Ombre avait raison. Jiki n'avait ni but, ni vie, ni amour. rien qui la retenait. à part ce stupide but, cette idiote excuse qu'elle s'était trouvée pour exister.
elle détourna les yeux du vide si attirant à ses pieds. le vertige....pourquoi...? la Terreur leva sa main à hauteur de son visage. le lotus rouge sang était gravé dans sa chair, c'était une Terreur...demi-déesse infernale, elle était puissante, elle avait le pouvoir de tuer d'un geste...
mais alors pourquoi, maintenant, plus rien n'avait de sens...pourquoi...

Elesie vit au loin là femme qui avait fait séparé les chemins entre elle et Youri. Elle avait laissé elesie boire son sang, boire son poison.La déesse mit longtemps à se remettre sur pieds mais elle n'était pas en colère contre la terreur.
Elesie aimait jouer avec le feu, avoir mal...

Que fais tu ici, posée comme une faible?

Jiki ne détourna pas les yeux du vide. elle se contenta de pousser un long soupir.

"et toi, pourquoi tu es venue ici? je ne suis pas d'humeur aujourd'hui. je ne te ferais pas le plaisir de me battre."

la Terreur ne quittait pas des yeux le paysage en contrebas. le vertige...c'était une sensation effrayante, et pourtant attirante. presque agréable. pourquoi? elle n'en savait rien. tout s'emmêlait dans sa tête.

"laisse moi...à moins que tu aie une bonne raison d'être ici."

Quelle la tienne?

Elesie amait se retrouver en hauteurs ca lui permettait de se rapprocher de ses parents, dont elle n'avait aucun souvenirs..

Je pense beaucoup à mon passé...On dirait que je ne suis pas la seule...

Elesie contemplait la beauté et le sérieu de cette femme elle laissa s'échapper un vent léger venant carresser le cou de la jeune femme.Elle s'assit à côté d'elle et lui murmura à l'oreille:

Si mes dents ne peuvent pas effleurer votre cou alors sachez que le vent oui....

Jiki ferma les yeux un instant, laissa le vent glisser sur elle. que voulait elle? pourquoi était elle là? était ce encore un tour? la dernière fois, Jiki était passée par la fenêtre. là il n'y avait pas de fenêtre, il n'y avait personne. seulement la colline de pierre, et ces mortels qui badinaient en contrebas.

"ce que je fais là....j'aimerais bien le savoir."

la Terreur rouvrit les yeux et recommença à fixer le paysage sous elle

"...je me suis aperçue que je suis seule. désespérément seule. je ne trouve pas de sens. à rien. plus rien n'a de sens, même moi je n'ai plus de sens."

Elesie ne put s'empêcher de rire, un violent rire surgit n'en donnant pas fin. Elle pensait à la menière dont elle avait dévoré le cadavre et les phrases qu'elle venait de dire. Elesie s'approcha à son oreille et lui mumura:

Tu sais qu'il est possible que le vent te pousse dans le vide par le plus grand des hasard?
Arrête de te blamer et resaisis toi avant que je ne saissise cette oportunité....

Jiki resta parfaitement inexpressive, aucune once d'émotion ne traversait son visage. on l'aurait presque dit inanimée, si elle ne s'était pas levée.
elle se redressa, dit simplement, d'une voix sans vie

"ne te donne pas cette peine.je suis une grande fille."

elle tourna la tête vers Elesie et ajouta, d'une voix glaciale

"si tu es venue pour ça, vas t'en. la colline est assez grande pour nous deux."

laisse moi être à tes côtés et respirer le même air que tu respire...
Elesie trouvait quelque chose de beau et d'unique chez cette femme, le savait elle?

Jiki resta de marbre. Youri, maintenant cette femme...mais à quoi jouaient ils tous..?

"tu me joue encore de tes sales tours, comme d'habitude. dis moi ce que tu fais là...si c'est pour t'assurer que les tigres volent, tu aurais une meilleure vue d'en bas."

elle gardait un ton neutre, le regard fixé en contrebas, comme facsinée. la Terreur se sentait si vide. si abattue.

Il est hallucinant de constater ton côté parano, ne crois tu pas qu'il existe des gens capable de t'aimer?

en entendant cela, Jiki eut envie de rire et de pleurer. de rire, un rire nerveux, comme ça. tout partait si vite. elle ne savait même plus ce qu'elle faisait, ce qu'elle voulait faire, ses réactions..

"...comment serait on capable d'aimer une femme comme moi. qui serait prêt à aimer un monstre."

murmura elle

Tu n'es pas un monstre, du moins pas à mes yeux
Elesie se jeta dans le vide, elle volait grâce au vent ses cheveux nageaient doucement et sa robe voyait ses plis changer de positions

Jiki ne s'étonna même pas que Elesie puisse voler.

"oui. l'exeption. je ne suis pas un monstre, mais un jouet n'est ce pas?...est ce mieux."

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Lilith était là depuis le début, elle regardait la scène avec beaucoup de plaisir, surtout le plaisir de savoir que par un simple accident la femme tomberait dans le vide ne laissant qu'une seule et unique trace derrière elle.
Vêtue d'une robe noire et orange longue, ses cheveux n'étaient pas en feu, ce qui était rare.La terreur de feu s'approcha de la femme aux airs Japonais puis lui murmura à l'oreille:
Dis moi si tu souhaite qu'elle meurt, je m'en occupe...

Jiki se détourna pour la première fois du vide. elle fixa Lilith. qui était cette femme...? ça lui disait quelque chose...non, peu importait après tout.

"...je ne veux pas que tu la tue. et ce n'est pas un cirque, ici."

Elesie vit Jiki parler à une autre femme, elle l'avait déjà rencontré dans les catacombes Lilith... Terreur de feu et femme don la cruauté n'était aps un de ses défauts.
Que veux tu Flamme ambulante?
Elle regarda Jiki et se mit à devenir jalouse, elle avait quitté les yeux du vide pour adresser la parole à Lilith mais pas pour la déesse.

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Lilith se mit en colère, s'avanca de la déesse et lui cria
Ose te moquer encore de moi et je n'aurai besoin d'aucune permission pour te faire descendre de ton nuage!
Lilith lanca une boule de feu sur Elesie, la mettant à terre, elle s'en alla en criant haut et fort du haut de cette montagne:
que celui qui s'avise de me mettre à l'épreuve s'apprête à perdre...

Jiki resta de marbre, silencieuse. elle se tourna vers Elesie.

"....ça va?"

la Terreur haussa les épaules, tentée de fixer le vide à nouveau, mais elle se retint.

"...les occudentaux sont plus frappés que je ne l'imaginais..."

Elesie n'avait plus de forces, son corps commencait à s'eteindre, Lilith avait touché son coeur,la plaie allait mettre du temps à cicatriser,elle ne put réagir elle essaya de lui mettre ses foudres dessus mais on y vu que l'ébauche d'une tempête, Elesie pouvait ne plus jamais marcher dans ces rues et être vu comme une belle femme,sa nature risquait d'être chamboulée.Elle soupira puis ses yeux se fermèrent.La main dans le vide...

Sylvânn était posté sur un versant de la colline depuis un bon moment. il avait tenté de découvrir ce qui rendait la végétation aussi pâle...la cause de la mort de cette contrée. une cause étrange, qu'il n'arrivait pas à déceler. une malédiction, un démon, l'esprit de la forêt mort...? il n'en avait aucun indice, aucune idée.
il finit par entendre un grand fracas qui le fit tirer de ses pensées. quelque chose semblait ne pas aller là haut... il s'arracha du sol ou il s'était partiellement enraciné, et marcha à grand pas vers le sommet. il y trouva un spectacle désolant. la jeune humaine blanche qu'il avait déjà rencontré gisait au sol, semblant bléssée, et une autre humaine aux yeux bridés semblait prête à sauter. elle allait sauter.
Sylvânn étendit son long bras et attrappa la suicidaire au vol alors qu'elle s'était élancée. il la tenait dans une main, sans trop forcer pour ne pas l'écraser.

"fille" fit la voix profonde et grondante de l'être-arbre "je n'aime pas cette tournure. pardonne moi, mon enfant, mais il va falloir te tenir tranquille en attendant que je m'occupe de ton amie."

Sylvânn fit un geste de son autre main, marmonnant quelque chose. la femme entre ses doigts tomba inerte, endormie. il la chargea sur son épaule, s'agenouilla tant bien que mal près d'Elesie.

"...es tu vivante, jeune humaine?"

La déesse ne pu répondre mot, elle sentait que quelque chose la transportait, peut être était ce son père venu la sauver? Non personne à l'Olympe ne voudrais d'une déesse batarde mordue par un vampire des plus puissants.
Pour seule réponse elle fit tomber des gouttes d'eau rien ne pourrai sortir de plsu, c'était déjà bien trop pour son état...

n'obtenant pas de réponse, Sylvânn s'inquiéta. qu'est ce qui pouvait bien avoir poussée la femme bridée à vouloir sauter? pourquoi Elesie était elle ainsi? quelqu'un, quelque chose les avaient attaqués...ou elles ont pu se battre...
l'être-arbre ne préféra pas tergiverser plus longtemps. au vu de l'état de l'humaine blanche, il ne fallait pas rester planté là pensif sans réagir.
il prit délicatement la femme entre ses doigts, comme si il manipulait quelque chose d'extrêmement fragile.

"...fille, répond moi..."

toujours aucune réponse. Sylvânn commençait à s'inquiéter, beaucoup. tenant Elesie d'une main, il ouvrit un pan d'écorce de son torse en grimaçant de douleur. il n'avait pas le choix, il préférait souffrir que de voir cette humaine mourir.
il passa ses doigts dans la fente, cherchant dans ses entrailles. il en sortit une étrange petite boule verte, lumineuse. comme des feuilles luminescentes roulées en boule. Sylvânn referma tant qu'il pouvait sa plaie, appliqua doucement la boule sur le coeur de Elesie. une douce lumière s'éleva, la blessure sembla guérir. la boule disparut dans le corps inerte.

"lève toi..." supplia il "que ce sacrifice ne soit pas vain..."

La déesse s'éleva dans le ciel tournant légérement sur elle même, elle était nue, à mesure où son corps tournait, une lumière blanche venait entourer la belle.Ses cheveux étaient aussi dans ce spectacle magnifique, tout son corps et sa pureté se régénéra, sa puissance n'était que plus forte son sang était toujours le même et Elesie était encore plus belle que d'habitude, elle était désormais le portrait à l'identique de sa mère encore plus séduisante, elle redescendit à hauteur du visage de l'arbre et une voix féminine autre que celle d'Elesie et de Jiki s'adressa à celui ci par les lèvres de la déesse.

Arbre, je te suis reconnaissante d'avoir sauver mon enfant, ce sacrifice est la plus belle prueve de ta bonté, dis moi ce qui te ferais plaisir et laisse moi exaucer ton voeux..
Je sais bien tous les malheurs que tu renferme...
Tu ne souhaite pas en finir pour de bon avec un de ceux ci?

Sylvânn regarda l'apparition avec étonnement. quelle était donc cela? il avait beau regarder, il ne distinguait que très vaguement une forme humaine au milieu d'un torrent de lumière. l'être-arbre savait qu'il n'avait pas une très bonne vue, mais là ça ne semblait pas venir de ses yeux.
un voeu? cet être pouvait il vraiment le faire? Sylvânn baissa la tête vers le sol. Malhak. sa petite Malhak...cet être avait il le pouvoir de la ramener à la vie? Sylvânn n'avait jamais eu d'autre souhait que celui de mourir. il était conscient d'être une arme vivante, d'avoir tué des milliers d'humains...cette créature pouvait elle lui faire expier ses fautes?
Sylvânn releva la tête vers la lumière qui l'éblouissait, puis parla d'un ton aimable

"femme...je te remercie de ta proposition et je suis soulagé que tu ailles bien. mais je ne puis accepter...si tu sais donc lire en moi, tu verras qu'il y a beaucoup de choses que je désire. mais je préfèrerais laisser reposer en paix ceux que j'aime et expier mes péchés par ma propre souffrance. permettez moi néanmoins de vous demander si cela est possible, de réparer cette entaille...elle me fait souffrir."

Bien sur que je peux te la réparer, cela fais parti de ton sacrifice pernet moi de t'offrir l'opportunité d'aller voir cette charmante jeune fille dans les cieux...

Elesie revint à son état, posée sur le sol devant cet arbre qu'elle connaissait déjà, elle ignorait ce qui venait de se produire, l'arbre était normal, mais il avait l'air supris.

Je te fais peur?

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