Une Poupée un peu perdue. [terminé]

-Tu sais heureusement que tu es là Megza, parceque sans toi je serais déja morte d'ennuis cependant je suis immortelle.

Elle caressa la tête du jeune rat et lui donna un morceau de pain qu'elle avait pris à l'auberge.

-Ne t'inquiète pas, continua t'elle, un jour je trouverais comment mourir et je pense qu'il n'y a qu'ici que je pourrais ...

Alors qu'elle traversait les rues sales, humides et pouilleuses de Murmures Sombres pour aller se renseigner auprès d'un groupuscule de magiciens sur l'un des leurs qui prétendait savoir comment exterminer les esprits maléfiques entourant la ville, Tarja vit sous un porche en pierre délabré une poupée abandonnée au coin d'une façade à l'apparence bien sinistre. Elle examina le jouet par curiosité car elle n'a eu que peu d'occasions durant sa vie de s'amuser avec de simples objets comme celui-ci avec lequel certains enfants passaient de merveilleux moments. L'objet en question dégageait non seulement une odeur nauséabonde de pourriture malgré son apparence qui faisait sembler qu'il était plus ou moins bien propre, mais aussi une aura malsaine, un sentiment de hargne plainait autour de cette poupée que l'on ressentait comme si de petits êtres maléfique invisibles volants étaient présents, attirés par le jouet comme des papillons de nuit qui sont attirés par une lampe à huile. La guerrière tourna sa tête en direction de la ruelle vide et silencieuse où menait le vieux porche. Puis, un bruit se fit entendre, un craquement long et strident en direction de la poupée. L'amazone remit son regard sur l'objet, celui-ci bougeait lentement d'une manière cadavérique et angoissante.

La poupée leva brusquement la tête. Elle avait entendu les pas s'approcher. Le rat fila derrière sa nuque.
Un silouhette plutot grande , robuste et bien formée avançait près de l'enfant assise sous le porche. On la voyait à peine mais l'on pouvait deviner qu'il s'agissait d'une femme. Sooky se dressa sur ses fines jambes, se plaqua contre le mur et se recroquevilla comme pour se cacher. Puis elle se retourna vers l'être...

La poupée bougeait bel et bien. Un esprit ou un autre type de force l'habitait. Ses gestes étaient lents, chaque mouvement faisait horriblement grincer le bois, son visage souriant était d'une mesquinerie fort peu rassurante. Le tout était effroyable. Dans le silence absolu de la rue, on entendait uniquement les grincements interminables dûs aux gestes du jouet. Il se recroquevilla comme si la peur l'assaillait, puis retourna sa face ornée de ce sourire sinistrement immobile vars Tarja. Face à une situation aussi peu commune et donc effrayante, la guerrière fut d'abord attaquée par de violents frissons parcourant son corps au même rythme que les grincements de la poupée, puis se décida de ne pas laisser un simple objet, même animé d'une manière bien inquiétante, l'effrayer à un point tel. Elle ouvra sa main et la dirigea en direction du jouet dans le but de l'agripper et de mieux comprendre le mystère de sa capacité de mouvement.

La poupée avant tout étonnée fit une grimace.

- Lachez-moi, je ne suis pas le jouet que vous pensez.. Dit elle d'un air mesquin.

Sooky avait un visage sombre, la seule lumière qui l'éclairait provenait de ses yeux vide et presque éteint. Son corps raide bougait avec peine. Elle regardait fixement la guerrière d'apparrence humaine. Celle-ci parraissait hanté par la peur, cependant le fait qu'elle approche avec audace du jouet prouver son courage.

Tarja ne bougea plus durant quelques secondes en regardant le vide, ses pupilles s'étaient posées un peu plus haut que la tête de la poupée et sa poitrine alternait gonflement et dégonflement pour laisser les poumons respirer plus fort. Puis, elle lâcha sèchement le jouet en le laissant tomber par terre, le choc avec le sol faisant résonner un faible fracas sourd dans le porche. La jeune fille regarda l'objet avec de grand yeux exprimant à la fois l'angoisse et la fascination. Après un court instant d'instant d'immobilité totale, elle ne sut prononcer que quelques mots formant une question quelque peu imprécise :

- "Si tu n'est pas un jouet, qu'est-ce que tu es...?"

Sooky se releva et arrangea le froissement de sa robe. La poupée ricana de son air, un peu trop, surnois. Elle mis sa main dans sa chaussette et en sortit une lame sans que la jeune fille ne s'en rende compte.

- Je suis pire qu'un jouet ...

Elle baissa la tête puis la releva toujours en sourillant. Elle murmura:

- Et vous, vous-êtes ?