Un rituel compliqué [terminé]

Demetrius et les jumeaux arrivèrent en peu de temps sur la Place du Chaos. Même à cette heure tardive de la nuit, elle grouillait de monde, ce qui en même temps n'est pas forcément étonnant étant donné que les trois quarts de la population de Murmures sont nocturnes. Demetrius poussa un petit soupir, il n'aimait pas vraiment la foule...et savait qu'il allait encore attirer des hordes de vampirettes échaudées. Il tourna la tête vers les jumeaux et leur dit :

La place est vaste mais pas assez pour que vous vous perdiez...Si nous nous séparons pour trouver les ingrédients, nous mettrons moins de temps à faire nos emplettes et...je vous avoue que je ne veux pas m'éterniser...Etes vous d'accord où préférez vous que nous restions ensemble ?

Les jumeaux regardèrent avec les yeux des enfants découvrant un marché de noël la foule de gens qui se trouvait sur la place. Mais ce n'était pas le moment de jouer aux émerveillés. Ils haussèrent les épaules quand Demetrius leur proposa de se séparer, il avait raison, c'était une des meilleures solutions.

Pas de problème, mais avertissez-nous si vous vous trouvez dans une mauvaise posture.

Nous vous rejoindrons aussi vite.

Sinon, dîtes-nous ce que vous cherchez, histoire qu'on achète pas n'importe quoi.

Ils sourièrent tout deux, en même temps d'aider Demetrius, peut-être trouveraient-ils les personnes qu'ils cherchaient tout deux. Ils regardaient les alentours avec un air de gaieté, il ressemblait à des petits anges de Noël dans leurs grands vêtements blancs au beau milieu de la nuit.

Bien. J'aurais besoin de romarin et d'eucalyptus en poudre, d'encens d'oliban, de feuilles de menthe et d'une rose blanche. Vous devriez trouver tout cela chez un bon herboriste. Je vais aller chercher les autres choses qu'il manque et qui sont plus difficiles à trouver.

Demetrius tendit une plume noire à chacun des jumeaux.

Ceci nous permettra de rester en contact télépathique, vous êtes désormais officiellement mes "protégés". Appelez moi si jamais vous avez un problème en chemin, nous nous retrouverons quelques heures avant le lever du jour devant la fontaine aux sorciers.

Demetrius pointa du doigt la fontaine qui se trouvait en face d'eux. Deux statues de sorciers androgynes brandissaient des baguettes desquelles jaillisaient de l'eau claire. Dans le fond du bassin se trouvait une multitude de pierres précieuses et semi-précieuses, jetées dans la fontaine pour exaucer une prière particulière. Celles-ci par le biais d'un charme magique restaient fixées au sol de la fontaine, pour éviter qu'on ne les vole. En voyant cela, Demetrius se souvint qu'il devait donné de quoi payer aux jumeaux. Il sortit une bourse en velours rouge de sa poche et la leur tendit.

Il y a tout un assortiment de deniers et pierres précieuses dedans. Ce sera plus que suffisant pour ce que vous avez à acheter et n'hésitez pas à vous payer quelque chose qui vous interesse.

Demetrius ébourriffa amicalement les cheveux des jumeaux.

Les jumeaux firent en synchronisation des mouvements de tête comme pour approuver chaque objets de la liste que leur fournissait Demetrius. Une fois la bourse empochée et les cheveux ébourriffés, les jumeaux firent un clin d'oeil à Demetrius avant de claquer des doigts ce qui fit se mêler les cheveux de Demetrius et former de toutes petites tresses avec deux mèches de cheveux se trouvant de chaque côtés du visage de l'homme. Ils rigolèrent tendrement avant de disparaître dans la foule. Ils marchaient sans but précis, tentant de trouver un herboriste quelconque. Finalement, ils en trouvèrent deux. Ils allèrent chacun de leur côté, l'un achetaient certaines plantes et l'autre en achetait d'autre. Jezabel avait acheté trois roses blanches et en mis une dans ses cheveux et une dans les cheveux de sa soeur. Rien que pour parfaire leur image d'anges innocents.

Ils avaient plus d'eucalyptus en poudre, va falloir en trouver un autre.

Pas grave, on a toute la nuit pour en trouver.

Oui, continuons de chercher.

Ils trotinèrent joyeusement et finirent par trouver le dernier herboriste. Ils achetèrent leur dernier ingrédient et continuèrent de se ballader, il était loin d'être l'heure du rendez-vous, autant continuer leurs petites folies. Mais une présence, comme si on les observait les firent se retourner. Quelque chose clochait.

Demetrius avait retrouvé sa coiffure d'origine en faisant se lever une bourrasque violente qui lui défit les cheveux en un rien de temps. Des passants l'avaient regardé d'un air surpris. Demetrius se contenta de lever les yeux au ciel et de commencer à chercher ce dont il avait besoin. Il se rendit chez un alchimiste et prospecta dans sa bibliothèque pour bien se remémorrer comment éxécuter le rituel. Alors qu'il feuilletait le livre de magie blanche, une vampire pulpeuse, maquillée à outrance se posta devant lui, elle le regardait en souriant. Demetrius s'en aperçut et se mit alors à marcher, toujours en feuilletant le livre. La vampire, en une rapide volte-face vint se poster devant lui. L'incube, agacé, ferma le livre et dit.

Bon, quel est votre problème ?

Mais j'en ai aucun, chéri...Je veux juste voir ce que tu vaux...

La vampire avait voulu mettre sa main dans l'entrejmabe de l'incube. Il l'arrêta rapidement en lui serrant le poignet.

Eh, tu me fais mal !

N'essaye pas de me toucher où je te renvoie à ton créateur...chérie.

Demetrius lâcha la vampire et se rendit au comptoir pour lire plus à son aise. La nuit promettait d'être longue, très longue.

Jezabel et Baku avait tout deux sentit une présence inquiétante. Et effectivement, trois hommes, se distinguant bien de la foule se postèrent face au deux jumeaux. Jezabel et Baku furent tout deux prient d'un violent frisson, ces types .... ils les avaient tué ... C'était des personne à qui ils avaient aspiré le sang et l'énergie vitale. Jezabel fut le premier à réagir, il attrapa la main de Baku et ils partirent en courant. Comme il fallait s'y attendre, ils étaient plus rapides qu'eux. Jezabel en tua un et Baku lança quelques scalpels sur le corps d'un autre. Mais les deux se relevèrent. L'un parvint à capturer Baku et murmura à l'oreille de la succube.

Et le chasseur devint chassé .....

Ils disparurent tout deux, laissant Jezabel seuls face aux deux autres. Il mit peut de temps à les démembrer un à un pour finalement partir à la recherche de Baku. Mais avant de mourir, l'un d'entre eux avait lancé un sort sur le vampire qui fut paralysé sur le coup et tomba au sol. Malgrès le sort, il se traînait lentement pour rejoindre sa soeur, dans un effort incroyablement, à un tel point qu'il en transpirait des gouttes de sang.
Non loin de là, dans une ruelle. Baku était liée à des poignes de fer accrochées au mur. L'homme qu'elle croyait mort se trouvait face à elle, il lui arracha violemment sa robe et dit avec un sourire malsain.

Te voilà nue à ma merci comme je l'ai été avec toi. On va voir si une succube peut elle aussi mourir de fatigue .... Et une fois que j'en aurais fini avec toi, je m'occuperais de ton délicieux jeune frère.

Baku ne pouvait rien dire mais parvint à lui cracher à la figure. Il la gifla assez violemment pour la sonner légèrement, il commença à lui lécher tendrement le cou, lui caressant le corps. La jeune succube se mit à pleurer, implorant l'arrivée de son frère, sans se douter que celui-ci n'arriverait sans doute que plusieurs heures plus tard.

Demetrius sentit un éclair lui traverser l'esprit. Quand un de ses ptotégés était en danger, cela arrivait toujours. Il murmura "Baku..." Il laissa tomber le livre à terre et courut hors de l'échoppe. Il déploya ses ailes et s'envola dans la direction de l'aura de Baku. Quand il vit une espèce de cadavre ambulant profiter d'elle dans une ruelle voisine, la colère le consuma. Il piqua droit sur l'inconnu et avec une force phénoménal, l'envoya contre un mur, plusieurs des os de l'inconnu craquèrent. Demetrius se posta devant Baku et lança une boule de feu noire sur l'inconnu qui tomba en cendres à terre. L'incube se hâta de les disperser par une bourrasque. Il se retourna vers la jeune succube et arracha les chaînes qui la retenait. Il la prit dans ses bras et lui caressa doucement les cheveux en la couvrant de ses ailes.

C'est fini...Baku, c'est fini...

Baku n'eut pas le temps de voir ce qui était entrain d'arriver, elle entendit un grand fracas, vit le cadavre vivant brûler soudainement et sentit Demetrius la prendre dans ses bras. Il ne lui en fallut pas plus pour qu'elle éclate en sanglot, telle une enfant ayant vu quelque chose d'effrayant. Elle se blotissait contre l'homme, elle ne parlait pas mais pleurait fort. Comme l'homme était mort, la barrière qui avait retenu Jezabel se brisa et il se précipita dans la ruelle. Quand il vit que si la barrière ne s'était pas dressée, il serait arrivé trop tard, il donna un coup brutal dans le mur qui le fissura violemment. Baku pleurait toujours et, même si on ne le voyait que très peu, son frère aussi pleurait.

Ils étaient morts ..... Nous les avons tué ..... Comme nous les avons tous tué .... Pourquoi .... Pourquoi étaient-ils ici ?

Et sa question était surtout "pourquoi je n'ai pas pu les tuer comme la première fois ?". Mais quand il voyait dans quel état se trouvait sa soeur, il préféra ne rien ajouter et rester silencieux, serrant sa main sur le sac de provision qu'il avait gardé sur lui. La jeune succube tentait de se calmer, ce n'était pas digne pour une succube de son âge de pleurer ainsi. Mais elle n'y parvenait pas. Après tout, son âge corporel réagissait comme s'il avait réellement cet âge, elle ne pouvait vraiment le contrôler. Ses larmes ne se stoppaient pas et elle se blottissait toujours contre Demetrius.

Demetrius caressait doucement les cheveux de Baku pour la calmer. Il la berçait doucement. Il regarda Jezabel et lui dit :

Il arrive que les personnes que nous tuons reviennent sous forme d'esprits frappeurs ou vengeurs comme ce fût le cas ici...En revanche, je n'en avais jamais vu d'aussi puissants. D'ordinaire, ils se contentent de hanter et sont comme des fantômes, ils ne sont pas...palpables.

Demetrius s'en voulait éperdumment d'avoir laisser seuls les jumeaux, les pleurs de Baku lui brisaient le coeur.

Je ne vous laisserais plus seuls dans la rue...pas après ce qu'il vient de se passer.

Baku s'était un peu calmée. Jezabel commençait à les rejoindre lentement quand une ombre apparut derrière lui. D'un geste, Baku avait empoigner quatre scalpels accrochés à sa cuisse avant de les lancer sur sa victime en évitant Jezabel de justesse. Sa voix était emprinte d'une colère terrifiante.

Une fois d'accord, mais vous ne me le volerez pas deux fois ...

Les scalpels étaient plantés dans le visage de l'aggresseur, formant une ligne partageant symétriquement le visage de l'homme avant que son crâne ne se fracasse sur le sol. Les vêtements blancs de Jezabel furent tachés par le sang qui gicla sur lui. Il considéra le cadavre, vérifiant qu'il soit bien mort cette fois et rejoignit Demetrius et Baku, qui restait blottit contre l'homme, ses larmes coulaient toujours, mais son visage représentait la colère elle-même.

Demetrius avait été surpris par la rapidité et l'habileté de Baku. Il se redressa, toujours la jeune succube enveloppée de la cape dans ses bras.

Bien. Je pense que ces malautrus sont tous morts, et si ce n'est pas le cas, nous leur réglerons leur compte. Pour l'heure, nous allons aller vous acheter de nouveaux vêtements, la robe de Baku est irrécupérable et tes vêtements sont pleins de sang, Jezabel...

Demetrius remarqua le sachet dans les mains du jeune garçon.

Je vois que malgré vos mésaventures, vous avez pu trouver les ingrédients. Vous êtes géniaux.

Demetrius s'avança près de Jezabel en lui souriant et mis sa main dans son dos en l'incitant doucement à avancer à son côté, il tenait Baku comme un père tient sa petite fille.

Baku reconsidéra son frère avec ses vêtements tachés de sang. Elle eut un petit sourire. Il avait fière allure avec son look d'Horror Boy même si c'était pas vraiment la mode de ces temps là. Elle restait aux côtés de Demetrius, gardant la cape contre elle, n'ayant pas vraiment envie de se retrouver nue devant la foule du marché. De toute façon, les gens s'écartaient à leur passage. Jezabel prit un air surpris et dit finalement en regardant sa soeur.

Soeurette, pourquoi les gens s'écartent-ils ainsi ?

Peut-être parce que tu as une allure de boucher qui aurait mal tourné .... "soeurette".

Une lueur de compréhension vint éclairer le visage de Jezabel, comme s'il venait soudain de comprendre. Et ils venaient aussi de commencer un nouveau jeu, Baku ayant appellé son frère "soeurette", cela signifiait qu'elle allait le considérer comme sa soeur pendant un temps et que lui il se considérera comme une femme pendant un temps. Décidemment, leur jeu était particulier, mais c'était Demetrius qu'il fallait le plus plaindre dans cette histoire, surtout quand le jeu ira jusqu'aux vêtements et autres. Mais pour le moment, les deux agissaient comme des enfants avec leur cher père.

Demetrius se rendait compte qu'il aimait chaperonner, enfin, ces enfants n'étaient pas comme les autres, il fallait le reconnaître. Ils arrivèrent près d'une petite échoppe.

Cette boutique est spécialisée dans la dentelle, j'aime allé y trouver de petites choses à Nadesia et Siérine. Je pense que cela vous plaira.

Ils entrèrent, tout n'était que dentelle à perte de vue, toutes sortes de vêtements de toutes couleurs et de tous motifs, des plus raffinés. Demetrius posa Baku au sol et ferma la cape avec une énorme épingle à nourrice qui était accroché à son haut. On ne devinait plus sa nudité à présent.

Allez choisir ce qu'il vous plaît, je vous attends au comptoir.

L'incube caressa amicalement les cheveux des deux jumeaux en leur souriant. Il alla au comptoir discuter avec la vendeuse, une vieille dame aux très longs cheveux, toute vêtue de dentelle blanche et paraissant fort gentille.

Les jumeaux entrèrent et leurs yeux se mirent à briller avec joie, ils remercièrent tout deux Demetrius en lui embrassant chaque joues du jeune incube. Baku attrapa la main de Jezabel et l'entraîna à sa suite. Le jeune homme demanda avec tendresse, mais avec une voix plus efféminé qu'à l'habitude.

Que veux-tu porter Baku ?

Grande soeur ! Je rêverais de porter du rouge ! Comme Kaya-san !

Comme Kaya ? Mais quand ? De quelle robe parles-tu ?

Celle quand elle disait qu'elle était la "Carmilla" du Japon !

Hé bien soit, cherchons, nous trouverons peut-être.

Jezabel souriait en repensant à Kaya, jeune incube japonais qu'il avait présenté à Baku après leur rencontre. C'est vrai que ses robes étaient tout le temps magnifiques et qu'il en avait passé de nombreuses à Baku. Mais celle de "Carmilla" avait été trop difficile à trouver et pourtant ils réussirent à en trouver. Baku en prit une assez similaire, courte et laissant voir ses jambes au niveau de ses genoux. Jezabel avait pris presque la même mais en version longue. Baku prit le sac et maquilla son frère et en fit une parfaite grande soeur. Il y avait des traits de ressemblance, mais il était évident qu'on avait l'impression de se retrouver face à une femme. Baku prit la main de Jezabel et ils revinrent tout deux auprès de Demetrius. Jezabel avait maintenant de longs cheveux ondulés et légèrement chatains. Le pouvoir de transformation physique de Baku lui avait été pratique sur ce coup. Baku souriait comme une enfant et dit avec joie.

Nous avons trouvé !

Demetrius sourit en voyant revenir les jumeaux.

Vous êtes magnifiques tous les deux, très bon choix.

La vendeuse acquiesca d'un sourire. Demetrius lui tendit une poignée de rubis et la salua avant de repartir en tenant les deux jumeaux par la main.

Bien...Alors...Je n'ai aucune envie de retourner chez l'alchimiste si cette hystérique s'y trouve encore...En revanche, je dois passer à la boutique wiccane. Allons-y.

Alors qu'ils se dirigeaient vers celle-ci, trois vampirettes échaudés, ricanant comme des bécasses leur barrèrent la route.

Dis, bel incube, tu veux bien nous maudire...

Vous avez ma malédiction...Maintenant allez-vous en.

Oh, ce sont tes enfants, qu'ils sont mignons ! En même temps avec un père pareil...

Je veux bien des enfants de toi moi aussi...

Oui, viens avec nous...

Demetrius se mit une main sur le front, de dépit. Que cela pouvait être usant...

Jezabel étouffa un rire (monstrueusement féminin) quand il entendit les rires de trois femmes qui leur barrèrent la route. Baku fronça légèrement les sourcils, elle n'aimait pas vraiment être coupé dans un élan de joie. Et elle n'aimait pas vraiment que les gens disent que Demetrius était son père, faut croire qu'il fallait connaître sa relation avec son père aussi. Elle allait réagir mais ce fut Jezabel qui intervint. Il s'approcha des trois jeunes femmes, un sourire amusé caché derrière un éventail de dentelles noires. Il dit avec une voix encore plus féminine que celle des trois vampires réunient.

Navrée mes dames. Mais il n'est point notre père, nous sommes ses amantes. Et je sais que ma soeur déteste partager, déjà qu'elle a dût mal à me le céder ne serait-ce qu'un peu, n'éspérez même pas vous en approcher, ou vos têtes voleront bien avant que vous ne puissiez lui voler un baiser.

Tout en terminant sa phrase, Jezabel revint près de Demetrius, passant son bras autour de ses épaules avec un petit sourire satisfait. Baku quand à elle enlaça la taille de Demetrius avec un air féroce adresser aux trois femmes.

Laissez-nous passer maintenant.

Le regard assassin de Baku mêlé au regard amusé de Jezabel pouvait donner un mélange d'amantes très amusant bien que ce ne soit qu'un rôle joué par les jumeaux.

Demetrius ne s'attendait pas à ce genre de réaction de la part des jumeaux. Les trois vampires avaient une expression déçue et étonnée à la fois. Comment des fillettes pouvaient-elles satisfaire un marquis ? Elles firent un sourire gêné à Demetrius avant de partir rapidement. L'incube poussa un soupir et embrassa Jezabel et Baku sur les joues.

Je ne vous remercierai jamais assez...Vous comprenez maintenant pourquoi je sors peu.

Ils se remirent en marche et arrivèrent à une boutique qui semblait creusée dans le tronc d'un arbre gigantesque. A l'intérieur se trouvait de tout, des baguettes, des pierres runiques ou magiques, des pendules, des grimoires, des boules de cristal, des jeux de tarot, des chaudrons et tout ce qui s'en suivait. Un vraie mine d'or pour les sorcières. Demetrius commença à chercher du cristal de roche et promena son regard sur d'autres objets.

Jezabel et Baku regardèrent les vampires repartirent et quand Demetrius leur donna donc la raison pour laquelle il sortait peu, les deux acquiescèrent avec un petit rire presque identique.

Si cela peut vous rassurer, il m'arrive très souvent d'être accostée moi aussi, mais quand les hommes voient que je suis accompagnée de Jezabel et que leur beauté n'est rien comparé à la sienne, ils partent plutôt rapidement. Et même quand elle est ma soeur, les hommes se disent qu'ils n'ont pas de chance. C'est pour dire.

Jezabel eut un rire gêné qu'il dissimula derrière son éventail de dentelles. Une fois arrivé dans la boutique que Demetrius cherchait, Baku se rapprocha vivement de Jezabel et lui murmura quelque chose au creux de l'oreille. Jezabel laissa échapper un petit rire avant de se redresser (il avait dût se pencher pour écouter Baku). La jeune succube s'attardait surtout sur les boules de crystal.

Tu veux lui en offrir pour la prochaine fois qu'on le verra ?

Baku acquiesça, ils parlaient encore d'un de ces incubes qu'ils aimaient tant et qui revêtait de somptueuses robes. Le vampire quand à lui regardait un peu tout, l'air ailleurs, cela lui plaisait toujours ce genre de boutique.

Demetrius avait finalement pris aussi des bougies blanches et bleues, il n'en avait pas au manoir. Il pris aussi un bol d'argent et son mortier ainsi qu'une pierre de lune. Avec tout cela, il avait de quoi faire un rituel génial. Il feuilleta rapidement un livre de sorts et vit qu'il n'avait rien oublié du fonctionnement du rituel. Il était très médiocre en sorcellerie comparé à Siérine et Nadesia mais elles lui avaient montré quelques ficelles. Il alla au comptoir payer ses articles. La vendeuse bien qu'agréable nétait pas très à l'aise, il faut dire qu'un ange déchu qui vient dans une boutique de magie blanche, c'est assez...atypique. Une fois ses articles en main, Demetrius se dirigea vers les jumeaux.

Avez-vous trouvez quelque chose ?

Jezabel et Baku se retournèrent tout deux vers Demetrius. Baku commença.

On a un ami ...

Une sorcière ...

Qui porte très souvent du violet.

En fait, c'est une sorte de fusion incube-sorcière .....

Et je voulais lui offrir une sorte de prisme violet ou un pendentif, en cadeau.

En fait ... Je ne sais pas trop si on doit dire que c'est un incube ou une sorcière.

Grande soeur, je parle !

Ah ! Pardon ...

Et voilà, encore une scène bizarre. En fait, pour expliquer le tout, les jumeaux avaient tout les deux envies de dire DEUX choses par rapport à la même personne. Donc l'un a dit l'une des chose et l'autre à dit l'autre chose. Ce qui donne un mélange complexe et fatiguant parfois. Enfin, Baku reprit son souffle et ajouta en prenant le bras de Demetrius et en l'amenant vers la sortie.

Mais nous n'avons rien trouvé. Nous essayerons une prochaine fois.

Demetrius se laissa entraîner dehors et réfléchit un instant. Il ne lui manquait rien, il avait les plantes, les pierres, les bougies...Non, rien ne manquait. Il sentit une aura dérangeante dans les environs et dirigea son regard vers celle-ci. Il voyait deux silhouettes familières au loin, deux yeux d'ambre dorée et deux de profonds saphirs qui le dévisageait. Il attrappa fermement les mains des jumeaux et se mit à courir avec eux.

Vite, venez !

Ils sortirent de la place et se retrouvèrent dans une ruelle, mais alors qu'ils couraient, les deux silhouettes ailées apparurent devant eux. Demetrius se posta devant les jumeaux. Les deux silhouettes vinrent à la lumière. Un beau jeune homme aux cheveux d'anges auburn vêtu comme un aristocrate de la Renaissance et un autre aux longs cheveux bleus, troublant, portant une chemise à jabots en vynile par-dessus d'autres atours de même matière. Demetrius en même temps d'être en colère, avait tout de même peur. Pourtant, il ne fût en aucun cas accueillant.

Que faites vous ici, charognes ?

Je vois que tu nous portes toujours dans ton coeur...Tu devrais arrêter de te prendre pour un apôtre Demetrius, jusqu'à preuve du contraire, tu n'es qu'un fieffé marquis de pacotille.

Et pourtant je vaux bien mieux que vous. Si vous cherchez Azazel, il n'est pas avec moi. Allez voir Amadeo ou Raziel mais laissez moi tranquille.

Les deux déchus ricanèrent.

Tu es bien le géniteur de Nadesia non ? Alors c'est toi qui nous interesse...Nous voulons cette fille.

Eh bien, trouvez la par vous-même, je ne sais pas où elle se trouve.

Le déchu aux cheveux bleus plaqua Demetrius contre un mur en lui tenant le cou.

Ne nous prend pas pour des imbéciles...

Tue moi, je n'espère que cela...

L'autre déchu s'avança et mit sa main sur l'épaule de son ami.

Lâche le, les menaces ne sont d'aucun secours avec un oiseau de malheur pareil.

Il tourna son regard vers Baku et Jezabel.

Qui sont ces deux petites beautés ?

Cela ne vous regarde pas.

Le déchu de vynile se concentra aussi sur les jumeaux.

J'adorerais en avoir une comme animal de compagnie...

Vous touchez à un seul de leurs cheveux et je vous eviscère.

Les deux apôtres ricanèrent.

Vraiment, j'ai hâte de voir cela.

Les deux jumeaux furent surpris de la réaction soudaine de Demetrius et le suivirent sans prendre le temps de lui poser une quelconque question. Mais apparemment, fuir ne servit à rien. Ils se retrouvèrent face à deux hommes plutôt étranges qui ne semblait pas être en bon terme avec Demetrius, Baku se colla un peu contre son frère bien qu'elle soit assez sûre d'elle. Quand un des deux hommes plaqua Demetrius contre le mur, les yeux de Baku s'écarquillèrent de colère et Jezabel serra doucement sa main sur son épaule, les deux jumeaux étaient très en colère mais fit comme si de rien n'était, jusqu'à ce que l'attention se reporte sur eux. Jezabel laissa échapper un petit rire et regarda sa soeur avec le sourire qu'une courtisanne pourrait pourrait porter à une de ses amies. Il regardait les deux êtres avec un air amusé.

Je vous préviens, en tant qu'animal de compagnie, je mord .....

Tentez de vous approchez de nous et on verra bien qui ricanera le dernier.

Baku avait un air sûr d'elle sur son visage et regardait les deux hommes avec un sourire provocateur et moqueur. Les deux jumeaux finirent par se relacher, près à se défendre s'il le fallait. Leur amusement était nettement inscrit sur leurs visages, ils se savaient faibles, mais ils se savaient aussi assez forts pour résister. Et puis, Baku jubilait déjà de la surprise des deux hommes quand à la découverte de la véritable identité de Jezabel. Et s'ils ne réagissaient pas, les jumeaux se chargeraient de réagir en premier.

Demetrius avait envie de crier aux jumeaux de se taire, provoquer Eurynome et Astaroth était plus qu'une mauvaise idée. Eurynome se dirigea vers Baku, tandis qu'Astaroth faisait s'enflammer l'éventail de Jezabel.

Tu ne sais pas à qui tu t'adresses, petite peste, encore un mot et je t'étreins jusqu'à ce que mort s'en suive.

Il faudra d'abord me passer sur le corps.

Nous t'avons déjà dit que ce n'était pas un problème, Demetrius.

Astaroth souffla et une brise glaciale vint paralyser Demetrius qui tomba inconscient au sol. Il regarda Jezabel et tandis qu'Eurynome en avait après Baku, il s'avança vers lui.

Tu devrais te réjouir, peu de femmes ont la chance de mourir sous les coups de hanche d'un apôtre...

Jezabel regarda son éventail partir en fumée et le lacha afin qu'il se consumme au sol. Les deux jumeaux avaient un petit sourire en coin, si leur véritable pouvoir venait à s'éveiller, les deux apôtres en souffriraient beaucoup. Et jusqu'à présent, personne ne sut réellement si les deux êtres pouvaient réellement mourir. Baku se laissa approcher par l'un des apôtre sans dire un mot, attendant le bon moment pour bouger. Jezabel quand à lui trouvait celui qui l'acostait un peu trop lent, il vint à sa rencontre et entoura le visage de l'homme de ses bras avec un air mystérieux et charmeur. L'apôtre lui avait dit que peu de femmes avaient eu l'occasion de mourir sous les coups de hanches d'un apôtre, Jezabel glissa son visage près de l'oreille de l'homme et dit avec sa voix masculine cette fois.

Et combien d'homme on pu mourir sous vos coups ?

Et il se trouva qu'au moment même où il avait dit cela, l'autre apôtre se trouvait suffisamment près de Baku pour qu'elle puisse bouger. C'est alors qu'en même temps, les jumeaux aggripèrent tout deux l'entre-jambe de leur "aggresseur", les firent voler quelques temps en l'air avant de les plaquer brutalement sur le sol, suffisamment brutalement pour y causer une fissure. Suite à ça, les deux se mirent à cheval sur chacun des apôtres, Baku avait commencé à entailler la gorge de l'apôtre vêtu de vynil tandis que Jezabel entaillait le cou avec ses ongles de l'apôtre aux cheveux auburn.

Penserais-tu à la même chose que moi Jeza-chan ?

Je pense que oui.

Les jumeaux dirent en même temps.

Ils pleurent tout deux si belles larmes d'acide ....

Et à cet instant, on pouvait voir de l'acide couler des yeux des deux apôtres pour ronger la peau de leur visage.
C'était en ça que résidait le pouvoir des jumeaux. S'ils pensaient à la même chose, au même moment, cette chose pouvait alors se réaliser.

Les deux apôtres retournèrent cependant vite la situation. Eurynome plaqua Baku au sol et déchira sa robe.

Petite garce, crois tu vraiment que tu peux porter préjudice longtemps à un apôtre ?

Astaroth donna un un coup de poing phénoménal à Jezabel, lui faisant saigner la mâchoire, il lui enserra le cou et lui dit.

Espèce de petit imbécile...

Les traces de brûlures sur les joues des apôtres commençaient déjà à cicatriser. Astaroth immobilisa Jezabel et lui donna un coup au ventre pour le calmer. Eurynome immobilisait toujours Baku. Il commença à l'embrasser de toutes parts et s'apprêta à la violer quand une sorte d'éclair foudroya l'apôtre, qui tomba en arrière. Astaroth, effrayé, se volatilisa et Eurynome ne tarda pas à faire de même. L'apôtre aux cheveux blancs, Asmodeus, sortit de la pénombre.

Vous avez vivement intérêt à vous tenir à l'écart de ceux là...

Il disparut à son tour. Demetrius commença à bouger légèrement.

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