La mer?

Elle marchait depuis ... des heures sûrement. Un moment elle sentit son pied s'enfoncer dans une matière inconnue mais dans son état de zombitude, ne le prit pas en compte. Néanmoins par réflexe, elle décida d'attraper les pans de sa longue robe émeraude et continua de marcher vers l'inconnu, car il faisait sombre, presque nuit dans cette partie, il était sûrement plus tôt que prévus, mais qu'importe le jour ou la nuit, Murmures Sombres demeure peut éclairé. Son pied à un moment heurta quelque chose de dur qui l'a fit trébucher et reprendre ses esprit. Ses yeux s'ouvrirent enfin, elle était sur une plage de mer noire. De l'eau et des montagnes à perte de vue.

-Saloperie de cailloux! Crains ma colère, toi qui osa un jour croiser mon chemin!

Il y avait très peut de chance pour que celui ci réponde, elle s'assit sur le sable en regardant l'horizon, c'est alors qu'elle se demanda ce qu'il pouvait y avoir au delà. Son fléau avait-il pris dans ses filets une quelconque ile perdue ou s'arrêtait il en pleine mer? Et tous les bateaux quitta le port de Murmures Sombres étaient contraint de s'arrêter de risque de se prendre une barrière invisible de plein fouet? Ou bien ... c'était une brèche, un trou dans cette prison transparente, qui permettrait enfin de quitter ce lieux maudis...

Raziel marchait à l'aveuglette dans ce monde inconnu. La présence de Kain s'était évanouie, et le dévoreur d'âmes sentait un vide dans ce qui restait de son poitrail. Ce vide le brûlait, mais il ne savait si c'était parceque Kain lui manquait, ou bien si c'était sa haine dévorante qui le consumait, ou si il avait simplement faim. Ces sentiments contradictoires ne l'aidaient en rien quelque soit le plan...Alors il errait comme l'âme en peine qu'il était.

C'est là qu'il l'a vit. Elle marchait elle aussi, et sa démarche fascina Raziel. Il l'observa un moment, laissa un sourire éclaircir sa bouche sans lèvres, cachée derrière sa large écharpe.

La femme semblait s'éveiller d'une transe, contemplait la mer comme si elle y cherchait quelquechose. Raziel s'approcha, il voulait la voir, il voulait comprendre. Une puissante aura se dégageait de cette femme, le dévoreur pouvait la sentir. Sa fascination n'en était alors que plus grande.
Il s'approcha doucement dans le dos de la femme, s'arrêta à un mètre d'elle, l'observant. Puis il se décida à enfin parler, d'une voix douce et grave, espérant ne pas l'effrayer

-...Pardonnez moi de vous interrompre...Je vous observais, et j'ai senti votre pouvoir...votre influence. Votre tristesse aussi, mais votre espoir. Je suis ignorant de cette contrée, je suis perdu, et vous êtes la seule personne...vivante à laquelle je parle depuis plusieurs semaines.

Raziel baissa ses yeux brillants, quelque peu troublé de son discours quelque peu confus

-Excusez aussi mon apparence, même si elle n'est pas des plus avenantes, je ne vous veux aucun mal...

La jeune femme ne se retourna pas pour voir son interlocuteur. S'il avait voulus l'attaquer ce serait fait depuis longtemps. Elle ferma néanmoins les yeux, cette odeur, cette voix... Elle lui étaient inconnues. Tout comme lui cela faisait plusieurs jours qu'elle n'avait pas vus de personne vivante, ou tout du moins de personne se rapprochant de près ou de loin à un humain. Les lieux étaient de plus en plus vides, les cadavres eux mêmes commençaient à se transformer en poussière. Un souffle dans son dos attendait toujours une réponse.

- Vous ne me dérangez pas, bien au contraire. Il n'y à que très peut d'âmes encore vivantes ici bas, vous vous en apercevrez bien vite. J'imagine que cela ne fait que peut de temps que Murmures Sombres vous à fait prisonnier. Mais pardonnez mon insolence de ne vous montrez que mon dos.

Elle se retourna face à l'inconnu, qui s'excusa de son apparence mais ici bas c'était le cadet des soucis de n'importe qui. Par réflexe de luxure, elle lissa sa robe et rajusta ses longs cheveux. Depuis que les vampires si souvent présents il y à encore quelques siècles se cachent désormais dans l'ombre, notamment leur manoir, la demoiselle faisait de moins en moins attention à son physique, choses prestigieuse à l'époque de la domination vampire, ou les robes de bals se portaient au quotidien et les chapeaux hauts de formes coiffaient les hommes. Reniant son coté vampirique, c'était toutefois une chose qu'elle adorait. C'est pourquoi elle voulait bien paraitre devant son interlocuteur.

La femme s'était retournée et ne semblait pas dérangée par l'apparence de Raziel. Celui ci en fut soulagé, mais cela l'intrigua encore plus. Elle avait réajusté sa robe, s'était recoiffée pour bien paraître. Le dévoreur sembla confus, elle voulait bien paraître, ce qui était normal, mais lui se sentait mal à l'aise. Il n'avait aucun vêtement, et son apparance squelettique n'était généralement pas bien appréciée. Il eut un petit mouvement de tête machinal, avant de se courber devant la femme

-Je suis arrivé il y a peu de temps, par le plan materiel...Mais je n'ai pu retraverser la frontière...Et lorsque j'ai plongé mes yeux dans le monde des morts, j'y ai vu une barrière, une barrière puissante...Qu'arrive il à cette terre? Pourquoi je ne puis m'enfuir, quel que soit mon état?

Lorsque Raziel se tut, il baissa les yeux, levant la sa main à trois doigts pour la poser sur son écahrpe, là ou se trouvait sa bouche. C'était un signe de gêne. à vrais dire il était un peu...comment le dire? effrayé? non, ce n'était pas de la peur. De la crainte plutôt. Si il ne pouvait pas sortir de cette ville, et que le dieu ancien était toujours à ses trousses...Raziel était l'unique dévoreur d'âme connu, le dieu ancien ne le lâcherait pas de sitôt. Le dévoreur ne désirait pas d'autres victimes à ce monstre gourmand.

-j'en ai oublié mes manières à nouveau, excusez mon indélicatesse. Il est malpoli de questionner ainsi une femme troublée sans même s'être présenté.

Ces manières était typiquement vampiriques, mais Raziel, malgré ce qui lui était arrivé, y tenait toujours

-Mon nom est Raziel. Je viens d'une contrée que l'on nomme Nosgoth...C'est un pays de vampires, sous la domination du seigneur Kain...Fort heureusement, ce pays est loin d'ici.